Durant 2 jours, le mercredi 6 avril de 9h à minuit et le jeudi 7 avril de 6h à 21h, 36 membres de plusieurs associations(1) , ont observé en continu les pratiques des forces de l’ordre à la frontière franco-espagnole, entre Hendaye et Irun, afin de recueillir des données concernant le respect des droits des personnes en migration à cette frontière. Cette action a été mise en place et coordonnée par la chargée de projet de la CAFI (Coordination des actions aux frontières intérieures) et la coordinatrice des missions aux frontières intérieures de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers).
Une présence importante de forces de l’ordre a été observée à Hendaye et aux alentours, que cela soit
sur des postes « fixes » (pont Saint Jacques, pont international de Béhobie), qu’en patrouille dans la
ville et aux alentours. Ces forces de l’ordre appartenaient aux corps de la gendarmerie, de la PAF, de
la réserve de la police nationale et de la douane. Par ailleurs, de nombreux témoignages recueillis
auprès de personnes résidant aux abords de la frontière attestent de la présence de forces militaires «
sentinelles », notamment dans les sentiers de randonnée.
Pendant les observations, des contrôles et interpellations ont été constatés, conduisant au refoulement de 37 personnes de la France (Hendaye) vers l’Espagne (Irun).
Pour l’ensemble de ces personnes, le motif des refoulements a semblé être lié à une absence de documents
de séjour ou de documents d’identité(2).
Les contrôles, interpellations et refoulements ont eu lieu à différents points, détaillés ci-dessous.
(1) Du projet CAFI (La Cimade, Amnesty International France, Médecins du Monde, Secours Catholique-Caritas France), de l’Anafé, et d’associations locales partenaires françaises et espagnole : Diakité, Etorkinekin, Bizi et Ongi Etorri Errefuxiatuak
(2) En effet, selon les propos entendus pendant les observations, il semble que, pour un certain nombre de piéton·ne·s, notamment des « joggeurs » ayant été interpellés et refoulés sur le pont Saint-Jacques ou le pont international de Béhobie, le motif du refoulement était lié à une absence de document permettant de justifier de l’identité lors du contrôle par les forces de l’ordre et non des documents de séjour.
(3) La procédure de non-admission sur le territoire prévue par les articles L. 332-1 et suivants CESEDA prévoit que tout refus d’entrée doit :